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DELPHINE CENCIG
“的照片德尔菲娜·森西格打扰。不是他无可挑剔的技术,也不是他的作品,往往受到古典绘画的启发,而是他的塑料世界让观众不稳定。尽管如此,它仍然具有一种奇特的美感,但这种美感比通常的经典更受超现实主义者、洛特雷阿蒙的崇拜者和他在解剖台上与缝纫机和雨伞的偶然相遇的崇拜。您还可以看到可能属于世界的场景希罗尼穆斯·博斯或奇幻文学的坡或属于卡夫卡.
在那里进化的角色介于人类和精灵之间,介于断断续续的娃娃和完美体现的人性之间,介于成人文学和儿童读物之间,介于崇拜和亵渎之间……气氛如梦似幻,但也可能变成噩梦,就像这些是无伤大雅但可能很危险的游戏,是生与死之间永恒的不稳定状态。性和肉欲处于边缘,但从未明确表示。那里表达了一种女权主义形式,但它似乎永远被图像所压制,这些图像可以使女人成为木偶或罪犯,将她限制在玻璃钟下......
最后,在这个永久悬停在看不见但强烈暗示的陷阱之间的宇宙中,什么德尔菲娜·森西格想要表达的只是人类处境的悲剧,更具体地说,是女性气质的悲剧……”
路易斯杜塞
MAC 2000 巴黎
2019 年 9 月

Tsubaki-Hime
Elle incarne l’amour figé, figé jusqu’à l’obsession.
Fleur offerte ou tête tombée, on ne sait plus.
Elle attend, éternelle, belle jusqu’à la chute.
La Dame Camélia
Dans les bois où plus rien ne fleurit, une femme attend, figée dans l’éternité. On l’appelle Tsubaki-Hime, la dame aux camélias. Sa peau est blanche comme la cire, son regard vide comme l’hiver. On dit qu’elle aima trop fort, si fort que son amour fit éclore les fleurs hors saison… puis les fit tomber, une à une, tête la première, comme ses amants.
Si vous vous approchez trop près, elle vous racontera une histoire. La sienne. Murmure après murmure, elle vous liera à elle. Et tandis que vous penserez être amoureux, ce sera déjà trop tard : vos jambes se déroberont, vos paupières s’alourdiront, et au matin, tout ce qu’il restera de vous, c’est une fleur décapitée.
Fleur offerte ou tête tombée, on ne sait plus.
Elle attend, éternelle, belle jusqu’à la chute.
La Dame Camélia
Dans les bois où plus rien ne fleurit, une femme attend, figée dans l’éternité. On l’appelle Tsubaki-Hime, la dame aux camélias. Sa peau est blanche comme la cire, son regard vide comme l’hiver. On dit qu’elle aima trop fort, si fort que son amour fit éclore les fleurs hors saison… puis les fit tomber, une à une, tête la première, comme ses amants.
Si vous vous approchez trop près, elle vous racontera une histoire. La sienne. Murmure après murmure, elle vous liera à elle. Et tandis que vous penserez être amoureux, ce sera déjà trop tard : vos jambes se déroberont, vos paupières s’alourdiront, et au matin, tout ce qu’il restera de vous, c’est une fleur décapitée.

Hone-Onna
Ce qu’il reste du désir quand la chair n’est plus.
Elle revient chaque nuit, squelettique et douce, pour boire la chaleur de ceux qu’elle aimait.
Et qu’elle aime encore.
La Femme-Os
Elle frappe à la porte chaque nuit, avec la douceur d’une amante revenue du passé. Son kimono est soie, son sourire nostalgie. Elle dit qu’elle n’a jamais cessé d’aimer.
Mais lorsque la lumière vacille, lorsque la lune se retire, sa chair se délite, dévoilant la vérité : un squelette affamé, animé par la mémoire d’un désir jamais rassasié.
Elle ne vous dévore pas , elle vous vide. Lentement. Elle aspire votre vie à la façon d’un baiser trop long. Vous lui offrez tout, car elle vous rappelle quelqu’un. Quelqu’un que vous auriez pu aimer… si vous aviez vécu plus longtemps.
Elle revient chaque nuit, squelettique et douce, pour boire la chaleur de ceux qu’elle aimait.
Et qu’elle aime encore.
La Femme-Os
Elle frappe à la porte chaque nuit, avec la douceur d’une amante revenue du passé. Son kimono est soie, son sourire nostalgie. Elle dit qu’elle n’a jamais cessé d’aimer.
Mais lorsque la lumière vacille, lorsque la lune se retire, sa chair se délite, dévoilant la vérité : un squelette affamé, animé par la mémoire d’un désir jamais rassasié.
Elle ne vous dévore pas , elle vous vide. Lentement. Elle aspire votre vie à la façon d’un baiser trop long. Vous lui offrez tout, car elle vous rappelle quelqu’un. Quelqu’un que vous auriez pu aimer… si vous aviez vécu plus longtemps.

Otsuyu
Fantôme de pluie, souvenir mouillé.
Elle entre en silence, trempe les draps, et repart avec ce qu’il restait de vivant dans le cœur.
On l’ouvre comme une porte. On la referme comme une tombe.
Elle surgit dans la moiteur de l’été, les pieds nus sur les pierres brûlantes, tenant dans la main une lanterne décorée de pivoines.
Son kimono est léger, presque flottant. Son sourire, d’un calme ancien.
Elle dit s’appeler Otsuyu.
Chaque nuit, elle revient. Toujours à la même heure. Toujours accompagnée de cette lumière douce qui ne projette aucune ombre.
Elle s’assoit près de vous, vous regarde avec une tendresse infinie, et glisse sa main dans la vôtre comme si elle n’était jamais partie.
Elle sent l’eau de pluie, les souvenirs qui ne sèchent jamais.
Plus elle vous embrasse, plus vous frissonnez.
Mais ce n’est pas de plaisir. C’est de froid.
On dit qu’elle est morte depuis longtemps. Mais elle n’a jamais cessé d’aimer.
Et ceux qu’elle aime ne vivent pas bien longtemps.
Le matin, on retrouve leur corps glacé.
Leurs draps trempés.
Et près du lit, une lanterne éteinte, posée comme une offrande.
Elle entre en silence, trempe les draps, et repart avec ce qu’il restait de vivant dans le cœur.
On l’ouvre comme une porte. On la referme comme une tombe.
Elle surgit dans la moiteur de l’été, les pieds nus sur les pierres brûlantes, tenant dans la main une lanterne décorée de pivoines.
Son kimono est léger, presque flottant. Son sourire, d’un calme ancien.
Elle dit s’appeler Otsuyu.
Chaque nuit, elle revient. Toujours à la même heure. Toujours accompagnée de cette lumière douce qui ne projette aucune ombre.
Elle s’assoit près de vous, vous regarde avec une tendresse infinie, et glisse sa main dans la vôtre comme si elle n’était jamais partie.
Elle sent l’eau de pluie, les souvenirs qui ne sèchent jamais.
Plus elle vous embrasse, plus vous frissonnez.
Mais ce n’est pas de plaisir. C’est de froid.
On dit qu’elle est morte depuis longtemps. Mais elle n’a jamais cessé d’aimer.
Et ceux qu’elle aime ne vivent pas bien longtemps.
Le matin, on retrouve leur corps glacé.
Leurs draps trempés.
Et près du lit, une lanterne éteinte, posée comme une offrande.

Taka-Onna
Elle s’étire dans l’ombre.
Curieuse, intrusive, elle observe depuis les hauteurs ce que vous cachez sous la peau.
Elle vous voit. Même lorsque vous détournez les yeux.
La Femme Haute
Elle rôde près des maisons closes, longiligne et tordue. On la croit lointaine, puis on l’entend… juste au-dessus de soi. Sa nuque s’étire, ses membres s’allongent, ses yeux descendent lentement jusqu’aux vôtres. Taka-Onna observe.
Elle ne touche pas. Elle pénètre.
Elle s’immisce dans vos pensées, s’allonge en vous comme un serpent dans un puits. Ses bras s’enroulent autour de vos regrets, sa voix vous dit ce que vous cachez aux autres. Et quand elle se retire, vous ne reconnaissez plus ni votre reflet, ni vos désirs.
Curieuse, intrusive, elle observe depuis les hauteurs ce que vous cachez sous la peau.
Elle vous voit. Même lorsque vous détournez les yeux.
La Femme Haute
Elle rôde près des maisons closes, longiligne et tordue. On la croit lointaine, puis on l’entend… juste au-dessus de soi. Sa nuque s’étire, ses membres s’allongent, ses yeux descendent lentement jusqu’aux vôtres. Taka-Onna observe.
Elle ne touche pas. Elle pénètre.
Elle s’immisce dans vos pensées, s’allonge en vous comme un serpent dans un puits. Ses bras s’enroulent autour de vos regrets, sa voix vous dit ce que vous cachez aux autres. Et quand elle se retire, vous ne reconnaissez plus ni votre reflet, ni vos désirs.

Noppera-Bō
Un visage effacé pour mieux refléter le vôtre.
Elle n’a rien à dire. Elle vous renvoie ce que vous êtes devenu.
Et c’est là que naît l’angoisse : dans le vide.
La Sans-Visage
Elle se tient là, silencieuse, parfaitement humaine. Trop humaine. Mais quand elle se tourne, elle n’a plus de visage.
Ni yeux, ni bouche, ni nez.
Rien que lisse, blanc, l’oubli incarné.
La Noppera-Bō ne vous attaque pas. Elle vous reflète. Elle efface les traits que vous croyez intouchables. Elle efface la colère, l’amour, la peur, jusqu’à ce que vous doutiez d’avoir un visage vous-même.
Vous partez en courant. Mais chaque reflet que vous croisez vous la rappelle : elle est en vous, maintenant.
Elle n’a rien à dire. Elle vous renvoie ce que vous êtes devenu.
Et c’est là que naît l’angoisse : dans le vide.
La Sans-Visage
Elle se tient là, silencieuse, parfaitement humaine. Trop humaine. Mais quand elle se tourne, elle n’a plus de visage.
Ni yeux, ni bouche, ni nez.
Rien que lisse, blanc, l’oubli incarné.
La Noppera-Bō ne vous attaque pas. Elle vous reflète. Elle efface les traits que vous croyez intouchables. Elle efface la colère, l’amour, la peur, jusqu’à ce que vous doutiez d’avoir un visage vous-même.
Vous partez en courant. Mais chaque reflet que vous croisez vous la rappelle : elle est en vous, maintenant.

Kuchisake-Onna
Masque en place. Regard fixe.
"Est-ce que je suis belle ?"
Chaque réponse vous condamne. Sa beauté est une lame, sa blessure, une mémoire.
La Femme à la Bouche Fendue
Elle porte un masque. Poli. Propre. Son allure est presque élégante. Mais ses yeux… ses yeux brillent de quelque chose d’irréversible.
Elle vous demande, d’une voix douce : "Est-ce que je suis belle ?"
Et tout dépend de votre réponse.
Sous le masque, sa bouche est fendue d’une oreille à l’autre, comme si le monde lui avait arraché le droit de sourire. Ou de crier. Ou d’aimer.
Elle ne cherche pas la vérité. Elle cherche le moment où vous la craindrez. Et c’est ce moment-là qu’elle emporte avec elle, quand elle vous laisse, défiguré, à l’intérieur seulement, si vous avez de la chance.
"Est-ce que je suis belle ?"
Chaque réponse vous condamne. Sa beauté est une lame, sa blessure, une mémoire.
La Femme à la Bouche Fendue
Elle porte un masque. Poli. Propre. Son allure est presque élégante. Mais ses yeux… ses yeux brillent de quelque chose d’irréversible.
Elle vous demande, d’une voix douce : "Est-ce que je suis belle ?"
Et tout dépend de votre réponse.
Sous le masque, sa bouche est fendue d’une oreille à l’autre, comme si le monde lui avait arraché le droit de sourire. Ou de crier. Ou d’aimer.
Elle ne cherche pas la vérité. Elle cherche le moment où vous la craindrez. Et c’est ce moment-là qu’elle emporte avec elle, quand elle vous laisse, défiguré, à l’intérieur seulement, si vous avez de la chance.

Kitsune
Elle séduit, elle glisse, elle rit dans vos pensées.
Son corps est un mensonge, son regard une énigme.
Elle aime. Mais jamais de la même manière deux fois.
La Femme aux Neuf Queues
Elle vous attire avec la grâce d’un souffle chaud sur la nuque. Ses cheveux sont des flammes, sa voix est une chanson ancienne que vous croyez reconnaître. Elle joue.
Elle danse dans vos pensées, vous fait croire qu’elle vous aime. Et peut-être qu’elle vous aime. Mais ce n’est pas pour vous qu’elle le fait. C’est pour le feu. Pour le jeu. Pour la vérité sous vos mensonges.
Chaque nuit passée à ses côtés vous semble bénie. Mais chaque matin, un doute vous ronge. Elle vous regarde dormir. Vous caresse. Et pendant que vous soupirez de plaisir, elle prend quelque chose.
Votre nom. Votre instinct. Votre reflet dans les yeux des autres.
Et quand elle part, vous êtes plus léger. Trop léger.
Son corps est un mensonge, son regard une énigme.
Elle aime. Mais jamais de la même manière deux fois.
La Femme aux Neuf Queues
Elle vous attire avec la grâce d’un souffle chaud sur la nuque. Ses cheveux sont des flammes, sa voix est une chanson ancienne que vous croyez reconnaître. Elle joue.
Elle danse dans vos pensées, vous fait croire qu’elle vous aime. Et peut-être qu’elle vous aime. Mais ce n’est pas pour vous qu’elle le fait. C’est pour le feu. Pour le jeu. Pour la vérité sous vos mensonges.
Chaque nuit passée à ses côtés vous semble bénie. Mais chaque matin, un doute vous ronge. Elle vous regarde dormir. Vous caresse. Et pendant que vous soupirez de plaisir, elle prend quelque chose.
Votre nom. Votre instinct. Votre reflet dans les yeux des autres.
Et quand elle part, vous êtes plus léger. Trop léger.

Nure-Onna
Elle émerge des eaux troubles, moitié femme, moitié serpent.
Elle n’attaque pas. Elle enlace.
Et vous repartirez plus léger. Mais quelque chose, en vous, restera sous la surface.
La Femme Serpent
Elle émerge sans bruit, là où l’eau cesse d’être claire.
Ses cheveux dégoulinent. Son dos luit.
Son corps, trop long, ondule à moitié dans l’eau, à moitié sur la terre.
Elle vous regarde sans bouger.
Et c’est vous qui vous approchez.
Sa voix ne vient pas de sa bouche.
Elle résonne en vous.
Comme un souvenir que vous n’avez jamais vécu.
Elle ne tend pas la main. Elle ne demande rien.
Elle est déjà là, dans votre poitrine, dans le creux de votre ventre.
Elle ne dévore pas.
Elle se glisse.
Elle se love.
Et vous vous videz.
Quand elle disparaît sous la surface, elle ne laisse rien.
Pas de trace.
Pas de cri.
Rien, sauf cette sensation étrange…
D’avoir été vidée d’un poids que vous ne saviez pas porter.
Elle n’attaque pas. Elle enlace.
Et vous repartirez plus léger. Mais quelque chose, en vous, restera sous la surface.
La Femme Serpent
Elle émerge sans bruit, là où l’eau cesse d’être claire.
Ses cheveux dégoulinent. Son dos luit.
Son corps, trop long, ondule à moitié dans l’eau, à moitié sur la terre.
Elle vous regarde sans bouger.
Et c’est vous qui vous approchez.
Sa voix ne vient pas de sa bouche.
Elle résonne en vous.
Comme un souvenir que vous n’avez jamais vécu.
Elle ne tend pas la main. Elle ne demande rien.
Elle est déjà là, dans votre poitrine, dans le creux de votre ventre.
Elle ne dévore pas.
Elle se glisse.
Elle se love.
Et vous vous videz.
Quand elle disparaît sous la surface, elle ne laisse rien.
Pas de trace.
Pas de cri.
Rien, sauf cette sensation étrange…
D’avoir été vidée d’un poids que vous ne saviez pas porter.
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